Pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours ?
Antema : Après mon baccalauréat, j’ai postulé dans plusieurs universités, d’abord au
Sénégal, puis en France où je me suis inscrite à l’Institut Protestant de Théologie (l’IPT).
C’est au fil du temps que j’ai appris à découvrir cette discipline autrement.
Mon père qui était pasteur, est tombé gravement malade pendant le COVID. Un jour en
priant, j’ai dit : « seigneur, si mon père meurt je continuerai ce qu’il a commencé ». Je ne sais
pas pourquoi la prière m’est venue ainsi. Après son décès, j’ai compris que c’était un appel.
Et vous, Mickael, quel est votre parcours ?
Mickaël : Je suis ingénieur dans le bâtiment. J’ai étudié à Madagascar où j’ai obtenu ma
licence juste après le covid. J’ai obtenu une bourse pour venir en France et ce à la dernière
minute. Tout s’est enchainé très vite, tout s’est fait dans l’euphorie, Seigneur s’est vraiment
toi qui a ouvert mon chemin.
J’ai poursuivi mes études au Havre, puis j’ai trouvé un stage à Paris. J’y ai aussi décroché
un CDI dans la même entreprise depuis septembre 2023.
Spirituellement, pendant ma vie étudiante j’ai connu une période de froid spirituel. A mes 25
ans, j’ai pris conscience que je ne pouvais pas continuer ainsi. Je me suis recentré sur Dieu.
C’est aussi à travers le scoutisme que j’ai retrouvé un vrai équilibre. C’est un mouvement qui
m’a beaucoup appris : la confiance, le dépassement de soi, la communication avec les
autres…c’est aussi là que j’ai rencontré Antema. On s’est marié au mois de juin 2025 !
Que souhaitez-vous dire de votre engagement au sein de la paroisse ?
Mickaël : Pour moi ce n‘est pas seulement un échange de services lié à la location du
studio : c’est un véritable engagement spirituel et communautaire. En tant qu’époux d’une
future pasteure, je me sens aussi appelé à contribuer. J’ai eu l’occasion de faire de la vidéo à
Madagascar, donc je propose d’aider à la communication visuelle de la paroisse, par
exemple filmer les concerts ou les évènements. Je participe au groupe de jeunes
professionnels, à l’activité « à table avec la bible » et à la rencontre européenne de Taizé
Paris 2025.
Je crois que servir Dieu, c’est aussi soutenir ma femme dans son ministère. Je veux être un
mari engagé aux côtés de ma femme. C’est ma manière d’apporter ma pierre à la vie de
l’Eglise et à la foi communautaire.
Antema : Je viens de finir mon master 1 en théologie. Avant de continuer en master 2, la
commission des ministères de l’EPUDF m’a invité à m’impliquer dans une paroisse, à
explorer d’autres dimensions de l’engagement chrétien. Je m’implique dans la catéchèse
avec Helena, à l’école du dimanche, le groupe de jeune prof, l’évènement de Taizé. J’aime
participer aux petits déjeuners de l’entraide, une activité que je pratiquais aussi avant. Toutes
ces dimensions de la paroisse me permettent de mieux connaitre la communauté et de vivre
concrètement ma foi au service des autres.
