Portrait d’une trésorière : Christiane Guillard

Notre série se poursuit avec notre ancienne trésorière - et aussi quelques infos sur le nouveau.

Christiane a été trésorière de la paroisse pendant 12 ans, de 2012 à 2024, fonction qui requiert autant de compétences très « pointues » que de grandes qualités humaines, comme vous allez pouvoir en juger.

Sa carrière de professeur d’allemand à l’Université de Nanterre ne semblait pas la prédisposer à l’étude de l’informatique ; pourtant elle s’y forma tôt, dans les années 1990, et devint responsable des formations aux nouvelles technologies pour étudiants et enseignants. Elle créa en 2000 le Centre Optimisé de Médiatisation et Technologie Educatives. Elle est de plus fondatrice de la Fédération Universitaire de l’Enseignement à distance.

 

En 2011, à la retraite depuis peu, Christiane se proposa pour le poste de trésorière de la paroisse à la demande de la Pasteure Béatrice Cléro-Mazire, motivée par « un certain besoin de sauver des causes perdues », comme elle le confie non sans humour. Bien sûr « la technique ne lui faisait pas peur pour l’église », mais la fonction de trésorier implique d’abord de se familiariser avec le logiciel LOGEAS, spécialement conçu pour la gestion financière des associations et des églises, et pour l’adaptation aux évolutions de la loi dans ces domaines. Christiane a donc dû se former à nouveau pendant deux ans à cette technologie particulière.

La fonction de trésorier/e requiert tout d’abord de faire rentrer et de gérer les dons, les noms, les reçus fiscaux, et cela implique une discrétion totale car les trésoriers ne doivent en aucun cas diffuser les données : la confidentialité est le maître mot de la fonction.

Le défi permanent est d’équilibrer le budget, notamment le montant annuel de la contribution de chaque paroisse à l’effort commun, fixé par la région de l’EPUdF pour payer les pasteurs, gérer les frais fixes, assurer la solidarité, etc…, nommé communément « la cible ». Les autres défis financiers sont ceux de l’entretien des locaux : la chaudière, les fuites, les divers sinistres et travaux d’entretien – et éventuellement les emprunts, comme par exemple pour le toit du Presbytère.  Si l’on ajoute les dépenses de chauffage, livres, matériel divers, ainsi que la gestion des locations de salles, et enfin l’adaptation aux modifications ponctuelles de la législation, on comprend que le rôle du trésorier soit assez prenant … Ainsi Christiane, lors d’un week-end du premier mai, s’est-elle vue « dans l’obligation de rédiger en catastrophe le dossier des impôts dont la date limite était …le 2 mai ! ».

 

Le/la trésorière ne travaille pas seul, loin de là :  Christiane, y consacrait deux après-midis par semaine, et elle faisait très régulièrement le point avec Laurence, la secrétaire. Par ailleurs la fonction nécessite beaucoup d’échanges et de rencontres avec les autres membres de la paroisse, car il faut bien la connaître de l’intérieur pour éventuellement expliquer des décisions, rassurer, ou simplement donner des informations sur l’état des finances. De plus, sont organisées deux ou trois réunions de trésoriers de la région par an, afin de pouvoir éventuellement échanger sur les différents problèmes.

On imagine sans peine que trouver un successeur pour la trésorerie n’est pas chose facile…La succession se prépare de longue date, un an avant en moyenne. La personne doit être connue dans la paroisse, compétente, et avoir la confiance de tous. Or la paroisse de Boulogne avait la chance de compter parmi ses paroissiens Alexandre Roeser, que sa carrière en finances et informatique chez Saint Gobain rendait à l’évidence très compétent. Christiane et Alexandre s’étaient rencontrés au cours des sessions d’études bibliques qu’ils avaient suivies ensemble ; ils ont longuement échangé, Alexandre a suivi de nombreuses formations – notamment LOGEAS – Christiane a donné tous les conseils utiles et leur entente a permis à la succession de se faire « en douceur ». Car Alexandre déclare « qu’il partage avec Christiane les mêmes idées sur l’organisation, la gestion des finances, et la fonction de trésorier, et qu’il souscrit par conséquent à tout ce qu’elle déclare ».

On peut donc dire qu’à l’église de Boulogne, comme l’écrivait Paul aux Corinthiens :

« A chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune »…(12, 7)

 

 

Jacqueline PIVIN, conseillère presbytérale

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